ASGARD Chamane (Kaly Productions/Between Death 'n' Life Distribution)

La scène underground française n'a pas une grande tradition dans le viking métal. ASGARD débarque avec leur nouveau mini-cd et perturbent fortement cette règle! Puisssance, technicité, mélodies bien conçues que l'on arrive à mémoriser assez facilement, arrangements superbes, voix bien travaillée et surtout un son étonnat et détonant dû à une production de grande qualité, chose rare pour une formation hexagonale, voici les principales qualités de ce cinq titre du quatuor français. Dès l'ouverture, “Chamane” annonce la couleur. Rythmique et riffs implaccables, le tout couronné par une voix mystérieuse, ASGARD enchaînent sur un “Wheel Of Light” déchainé, pour ensuite calmer la douleur avec l'instrumental “Images Of An Heavenly World” suivi par un “Transe” déchirant. Enfin, la douleur se prolonge dans “Final Rise”, morceau digne d'une production de chez Relapse... Dommage que cette oeuvre ne dure qu'un peu plus de quinze minutes. En tous cas, ASGARD ont réussi à nous mettre l'eau à la bouche et nous faire patienter jusqu'à leur prochaine galette full length. Le cinq titres “Chamane” est la première production de Kaly Productions (5, rue de l'église, 51140 Montigny sur Vesle, France), une division de Between Death 'n' Life et sera officielement distribué par Tripsichord à partir du 15 janvier 1998, date de sa sortie. Et je n'oublie pas de remercier Dave, qui m'a fait parvenir le mini-cd d'ASGARD. A découvrir absolument et longue vie à Kaly Productions.

Mikaëlis

Du dark mêlé à des incursions de musique classique, un chant tout droit sortie de la folie des ténèbres, des mélodies puissantes soutenues par un chant féminin envoûtant, le tout illustré par une pochette qui pourrait sortir d'un Stephen King des plus fantastique : c'est le deuxième album de COVENANT. Pour ce deuxième album atypique, les musiciens proviennent des groupes qui sont désormais des références : MAYHEM, DIMMU BORGIR, ARCTURUS et CRADLE OF FILTH !!! Le tout produit aux Woodhouse Studios (la maison de Valdemar Sorychta). La musique est technique mais pas chiante, on a parfois l'impression de se trouver face à un orchestre, la parfaite synthèse entre harmonie et agressivité !!! Un album créatif et incontournable.
 
 
 

Quentin

DAEMON est un trio dans lequel on retrouve Anders Lundemark (chanteur de KONKHRA) et Nick Anderson (batteur fabuleux d'ENTOMBED), le tout produit par. Lorsque l'on connaît les membres originaux de DAEMON on peut se faire une idée de leur musique : c'est du death metal, Chantal ! Et attention, du premier cru. Cet album est inspiré du fim Seven (on y retrouve des passages du film et c'est d'une puissance terrifiante. “Wrath” a des relents de rock'n'roll survitaminé, “Lust” est extrême à souhait, “Gluttony” débute sur un groove lancinant pour ensuite accélérer la digestion afin de pouvoir s'abreuver abondamment de cette potion death-métallique et “Envy” est à vous couper le souffle par sa rapidité. Ce péché est capital pour votre discothèque !

Quentin

Ils sont norvégiens et font du black métal, étonnant non ? Mais ce sextette d'Oslo réussit, avec ce troisième album, à se démarquer de ses nombreux compatriotes satanistes. En dehors du maquillage et des clous (limite caricature), ce groupe fait preuve d'une certaine originalité. On remarque, en effet, une orchestration très bien arrangée avec des passages aux violons et au piano parfaitement intégrés dans les riffs les plus violents. La plupart des groupes de black insèrent des passages de musique classique en introduction de leurs morceaux pour ensuite se laisser aller à une barbarie extrême. Ici, la musique classique se confond avec les guitares pour transformer la barbarie en une parfaite harmonie. “In Death's Embrace” vous fera découvrir un duel entre piano et guitare dans une atmosphère oscillant entre douceur et terreur. “Spellbound” nous anéantira après une introduction monstrueuse et “Master of Disharmony” vous plongera dans le chaos par sa violence. Signalons que l'on doit la production de cette œuvre à Peter Tägtgren (tête pensante de HYPOCRYSY, THE ABYSS et PAIN et que la pochette est digne de Giger !

Quentin

Deuxième volume de la compilation Earplugged chez Earache, sorti le 1^er Septembre 97. Vendue à un prix irrésistible, ce cd réunit des dinosaures de la scène métal et des groupes plus ou moins nouveaux comme MISERY LOVES Co., ULTRAVIOLENCE, IRON MONKEY, THE HAUNTED... Point commun des résidents de Earplugged 2 c'est qu'ils font tous dans le métal extrême. L'exemple le plus typique illustrant ceci est le cas des " noise makers " de A.C. et de EXTREME NOISE TERROR. Quant aux nouveautés présentées ici, il y a les PULKAS dont le premier album sortira début 98, MISERY LOVES Co. Dont le deuxième album (a priori dans la même veine que leur premier opus sorti il y a deux ans et demi) intitulé “Not Like Them” sortira le 6 Octobre 97, ULTRAVIOLENCE dont la date de sortie de leur troisième album chez Earache est fixé pour le 20 Octobre 97, les stoners de Nottingham IRON MONKEY dont le premier album portant comme titre le nom du groupe est déjà sorti et enfin THE HAUNTED dont le premier album sortira début 98. Une compilation, qui avec 15 groupes à l'affiche saura satisfaire les plus exigeants parmi les fans du métal extrême.

Mikaëlis

Après le fabuleux “Ophedian Wheel” de SEPTIC FLESH sorti au début de cette année 97, voici le nouvel opus d'un autre groupe grec, NIGHTFALL, toujours chez Holy Records. Du power metal, grosses guitares, une voix death, du groove à la MOTORHEAD, de très belle mélodies, voici les ingrédients qui font de cet album une réussite. A signaler également un très joli livret aux images explicites et une direction artistique signée Dio. Le spectacle commence avec “Lesbian Show” et une introduction aux cris féminins à damner un saint... Tous les morceaux qui suivent sont bourrés d'énergie et ne peuvent que réveiller en vous cet animal sauvage tombé en léthargie profonde jusqu'ici. Rajoutez à tout cela une production par Karadimas (chanteur-bassiste) et Galiatsos (guitariste) et vous avez l'assurance que toute la personnalité musicale de NIGHTFALL ressort indemne, voir même renforcée, à travers cet album. Pour compléter le tableau, sachez que l'enregistrement de “Lesbian Show” a eu lieu aux studios finlandais Tico-Tico, à Kemi (YEARNING en savent quelque chose). Alors quittez ce site immédiatement et allez vous procurer cette galette tant qu'elle est chaude.

Mikaëlis

Quel magnifique retour de ce quintette grec ! Sakis, tête pensante du groupe a concrétisé une collaboration de longue date avec Xy, lors de la dernière tournée européenne du groupe en compagnie de SAMAEL et MOONSPELL. Le batteur-clavieriste de SAMAEL a prêté main forte à ROTTING CHRIST en assurant les parties claviers, en réalisant la production et la pré - production de ce dernier opus du groupe, ainsi qu'en s'occupant du son aux côtés d'un autre ingénieur, Matthias. Matthias Klinkmann qui figure autant qu'ingénieur du son sur le dernier album de THE GATHERING, enregistré lui aussi (comme le dernier album de MOONSPELL) aux fameux Woodhouse Studios, à Hagen en Allemagne. Fruit de ce travail ? Un album excellentissime qui fera certainement sensation dans la presse européenne, voir internationale. Il ne reste plus qu'à se laisser envoûter par cet univers gothique dessiné avec grande virtuosité dans “Sorrowful Farewell” et “Among Two Storms”, morceau sur lequel on peut savourer un duo vocalistique inédit entre Sakis et Fernando de MOONSPELL, avant de plonger dans l'atmosphère noire et occultiste de “A Dead Poem”. Sans oublier un instrumental aux ambiances " samaeliennes " et l'épilogue “Ira Incensus”, inspiré de la mythologie grecque. Ceci étant dit, on rappelle tout de même que ROTTING CHRIST sont des précurseurs, car ils ont été les premiers à avoir amplement utilisé des sons synthétiques et ce serait donc naïf de les accuser d'opportunisme. Album indispensable pour tous les mordus de métal mélodique et groovy en général, qui est vendu en double cd, le deuxième étant une compilation intitulée “Darkness We Feel” sur laquelle figurent, entre autres, SACRAMENTUM, SENTENCED, MOONSPELL, ALASTIS, SUNDOWN, SAMAEL, TIAMAT, LACUNA COIL (avec un morceau à venir), THE GATHERING..., l'occasion aux amateurs de découvrir la scène doom-gothique-black européenne mais aussi outre-atlantique avec VASARIA et israélienne avec ORPHANED LAND. A poem for sorrow and death...

Mikaëlis

Spiros, Christos et Sotiris ont bâti un monument intertemporel de la scène musical extrême. Il s'agit du quatrième et dernier opus des grecs de SEPTIC FLESH, intitulé “A Fallen Temple”. Ce titre justifie la résurrection du mini-LP du groupe “Temple Of The Lost Race”(sorti en 1991) agrémenté de cinq nouvelles chansons, dont un remix. Ô combien difficile est la tâche de chroniqueur pour de telles ouevres d'art! Pourrait-on jamais imaginer l'existence de la possibilité pour un groupe de conserver son identité tout en reconciliant plusieurs horizons musicaux ? SEPTIC FLESH prouvent ici que c'est tout à fait réaliste, il suffit pour cela d'être assoifé de connaissances, d'expérimentation et bien entendu, de posséder le talent et le secret de la composition. Dans cette trilogie parsemée ici et là d'ambiances oniriques rendues possibles grâce aux voix superbes de Natalie (Rassoulis) et du baryton Kostas (Tzanokostakis), le voyage est continu, fluide, prenant. On n'a qu'à saisir l'occasion pour découvrir ce mariage magique du baroque avec le death, du plaisir sombre avec la violence. Plus que digne successeur de “Ophidian Wheel”, avec des mélodies superbes comme dans “Marble Smiling Face”, des ambiances d'un siècle passé que l'on retrouve dans “Underworld” (Act1 & 2) et avec un deuxième chapitre “Testimonial” où le groupe fait preuve de fougue et de parfaite maitrise de leur art, “A Fallen Temple” continue à démontrer que l'Europe de l'est restera toujours une grande source d'inspiration et contribuera inévitablement au renouvellement de la scène metal extrême. "Enjoy The Pleasures Of The Flesh"...

Mikaëlis

Voici un quatre titres (en fait, il n'y a que trois compos, la dernière étant... oh combien naturelle), très représentatif de la tendance actuelle des jeunes frenchies. Un mélange trash-death ultra puissant, qui démontre que la scène française n'a rien à envier aux mastodontes de l'autre côté de l'atlantique; mais qu'elle n'a rien inventé non plus. Chant death très imposant avec quelques touches black ici et là, guitares saturées à volonté et un groove qui saura faire basculer ceux qui assisteront à leurs concerts. Pierrick (chant/guitare), Ben (guitare), Dim (basse) et Laurent (batterie) nous livrent trois morceaux qui ont le mérite d'être bien structurés ainsi qu'interprétés avec conviction et brio. Quant à l'expérimentation à laquelle se sont livrés les gars de Salon de Provence à la fin de l'enregistrement, seuls les fans de REGURGITATE sauront apprécier! Seul point noir du tableau : le son. Quant est-ce que les chasseurs de jeunes talents s'intéresseront-ils aux groupes qui ne cherchent qu'à se faire remarquer par des petites demos, comme celle de BURNING CLOUD, bien puissantes, pour leur offrir enfin les moyens de soigner aussi le côté commercial de leurs efforts méritoires? C'est la question que je me pose et que je pose en écoutant cette démo...

Mikaëlis

CEPHALIC CARNAGE Exploiting Dysfunction (Relapse Records)

"Le système juridique est un produit porteur d'argent" ... Pendant que vous vous faites tabasser par les keufs parce que vous avez fumez un joint, notre société se consacre à la réhabilitation de psychopathes maniaco-dépressifs, de tueurs en série dangéreux et met au point des techniques de clônage ... Adapter les lois à l'homme ... Voici le message que notre quintet de Denver essaie de passer à travers leur deuxième opus et premier chez Relapse. Un "Exploiting Disfunction" merveilleux, fort en puissance et en émotions. Magistralement conduit du début à la fin par tous ses musiciens, qui, avouons-le, maîtrisent leurs instruments. Ajoutez une production signée Keith Falgoust (SOILENT GREEN, CROWBAR, ACID BATH) et leur auto-proclamé "rocky mountain hydro-grind" style prend ici toute son ampleur. Ils sont violents, ils donnent tout ce qu'ils ont dans les tripes même en studio et c'est là peut-être leur secret : le respect envers leur musique. Avec comme invités Ben Falgoust de SOILENT GREEN ou encore CROWBAR Kirk, ils sont maintenant rentrés dans la cour des grands et infligent le respect. Et ils sont les seuls à avoir osé rendre hommage à toutes leurs influences sous forme musicale intitulée "Gracias". Parmi les plus connues notons, REGURGITATION, IMMOLATION, MORTICIAN, CRYPTOPSY, DILLINGER ESCAPE PLAN, FANTOMAS (!!!), CORPSEVOMIT, Mr. BUNGLE et la liste est encore très longue ... Un album indispensable signé sur le plus extrême des labels (... don't forget to visit www.cephaliccarnage.com - U won't regret it !). Et à tous ceux qui sont complexés par la surpuissance et technicité de ce groupe et qui vont forcément les critiquer de façon négative, j'adresse le mot de la fin : "Fuck off".

Mikaëlis

EXHUMED Slaughtercult (Relapse Records)

Depuis Août 1991, Matt Harvey (torture du micro et de la gratte) et Col Jones (torture des peaux d'ours avec lesquels habille ses fûts de batterie) continuent leur procession mortelle dans le monde musical du death. Un hymne à la mort qu'ils vivent au quotidien. Ce "culte des hécatombes" n'est que la suite logique de leur première sortie, "Gore Metal", chez Relapse. Avec derrière la table d'enregistrement, le necrosadiste Mieszko Talarczyk de NASUM (oui, encore des gars gentils qui ont rarement expérimenté des morceaux d'une durée supérieure à 1 minute) et au sein de leur groupe (encore) un nouvau membre, Mike Beams, EXHUMED déversent sur votre carcasse fatiguée de vivre, toute la pestilence du tas de cadavres en décomposition qu'ils doivent conserver au formole dans un étage spécialement aménagé de leur habitacle-cerceuil. "Deader than dead" : voilà comment je caractériserais leur musique. "Fuck the dead, then drink his blood, man ...". Ben oui, quoi. Jettez un coup d'oeil (mais, vraiment rapide) à leurs pochettes d'une subtilité et d'une délicatesse extraordinaire et si vous n'avez pas tâché la moquette ou le parquet de votre salon, alors, procédez à l'étape suivante : insérez ce bijoux dans votre platine laser et laissez-vous bercer par les riffs de grattes taillés dans du métal par l'Electric Exorcist alias M. Beams, par le coup de baguettes magique de Corpseblaster alias C. Jones et les caresses de la voix d'outre-tombe de Deathroat alias M. Harvey ! Diz is da bomb babe ! Après cette initiation de 35 minutes au culte de la nécrophilie et autres arts occultes et, si vous n'êtes toujours pas pris par une manie schizo comme leur ancien bassiste Jake qui succéda à Ben Marrs et qui laissa la place à "Nasty" Mark Smith qui lui aussi ... etc etc, alors, vous avez le privilège d'inviter votre convive à un dîné à la morgue ("Dinnertime in the morgue") ou à une séance de jambes en l'air au cimétière ("Funeral fuck", ça putain, c'est romantique) ou enfin, à une partie de cache-cache dans des tombeaux vides ("Vacant grave", prennez soin tout de même de déterrer les cadavres avant de commencer ...). Bon, trêve de plaisanteries douteuses, même Cocteau avoua avoir consommé de la drogue ce qui lui a d'ailleurs permi de composer "L'Ange Heurtebise" (Heurtebise étant le nom du constructeur d'ascenseurs dans lequel il se trouvait dans un état plus que second !) et considérait que la vie et la mort se compénétraient ... Pourquoi ne vous mettriez-vous donc pas à écouter EXHUMED, qui expriment à travers leur musique leur façon de perçevoir la mort ? "Slaughtercult" est sorti, une galette bien chaude, baignant dans le sang et n'attendant que vous, MOTHERFUCKERS ! (et la jouissance continue @ www.vacantgrave.com, le site officiel de EXHUMED sur la toile mondiale)

Mikaëlis

Faut-il vraiment vous présenter INCANTATION ?? Après onze ans de carrière, ils ont sillonné la terre entière, ils ont leur propre style, des fans inombrables et ont contribué à la consécration de plusieurs groupes : MORTICIAN, NILE, ABSU, DYING FETUS, ENSLAVED ou encore PUNGENT STENCH. L'infatigable John McEntee (guitare) et son compagnon de route Rob Yench (basse), renforcés par la voix venimeuse de Mike Saez (qui tient aussi la deuxième gratte) et le batteur de session, membre de MALEVOLENT CREATION et ex-SUFFOCATION, Dave Culross, comptent continuer encore longtemps leur croisade contre dieu et les forces du bien ... On pourrait se permettre de les surnommer "Apocalyptic Destroyers of Angels", tellement leur musique est oppressante et sombre à la fois. Après le fabuleux précédent album "Diabolical Conquest" ou le désormais classique "Onward to Golgotha", INCANTATION viennent crucifier tous les missionnaires du paradis et les noyer sous cet orage infernal. Car ils detiennent le secret pour déchaîner les passions chez l'auditeur : ils le font mijoter à feu doux avec des rythmes quasi doom et tout d'un coup, c'est l'apocalypse ! Martèlement sans pitié jusqu'à la mort finale. Pour preuve, écoutez "Nocturnal kingdom of demonic enlightenment" : si vous n'êtes pas pris au piège, alors ce disque n'est pas pour vous. Pour les autres, sachez que la production de "The Infernal Storm" est signé par un acolyte du groupe, Bill Korecky. Les pilliers du "New York death metal style" n'ont toujours pas dit leur dernier mot ... Pour notre plus grand plaisir. (Official INCANTATION website @ www.incantation.com).

Mikaëlis

LUDDITE CLONE The Arsonist and the Architect (Relapse Records)

Ce n'est pas vraiment du death (mais il y a de la brutalité à l'état primitif dans l'air), ni vraiment du hardcore (malgré la voix revendicative because of the New York hardcore school qui n'est pas vraiment loin de chez-eux), ni du stoner (malgré le fait qu'ils soient originaires de New Jersey, quartier natal d'un certain MONSTER MAGNET) ... C'est un style batard et résolument moderne, donc, complexe. Je souris en écoutant des bribes jazzy dans "The contortiornist" qui n'est pas sans rapeller DILLINGER ESCAPE PLAN avec qui ils ont tourné. Voilà qui est intéressant ... Oups, voilà maintenant un passage de batterie emprunté à REFUSED et des boucles en début comme en fin de morceau, comme celles utilisées au quotidien par tout alchimiste de la scène technoïde qui se respecte ... Hmmm, LUDDITE CLONE ont tout ce qu'il faut pour réussir dans leur style, mais c'est justement ce dernier qui leur fait défaut : il faut qu'ils se forgent une identité musicale. Mais ce n'est qu'un début, très prometteur d'ailleurs et, ce six titre, "The Arsonist and the Architect" est là pour témoigner de leur talent. Seul petit détail : le tarif. Après un calcul simple, grossier mais pas utopique pour autant, une minute de musique de ce EP (il y en a 13 au total) va vous revenir à la somme (modique ?!) de 5 Frs/min. D'où une question judicieuse et fâcheuse : y a-t-il un prix pour la (bonne) musique ? A vous de réfléchir. En attendant, pas de clope pendant deux jours, question que vous puissiez vous offrir un remède contre la pollution sonore de votre quotidien. Ah, j'allais oublier. Qu'est-ce qu'on dit ? Merci Relapse ! (et si vous n'êtes toujours pas persuadés, allez vous faire voir @ www.hivemedia.com/ludditeclone)

Mikaëlis

NILE Black Seeds of Vengeance (Relapse Records)

Et voici un album qui séduira certainement les amoureux de death brutal aux intonations orientales. La culture du Moyen Orient pèse sur la musique de NILE et ceci s'entend dans leurs compos. Après leur premier LP "Amongst the Catacombs of Nephren-Ka", ils ont ouvert pour LA référence du death, MORBID ANGEL pendant leur dernière tournéee mondiale, ce qui en dit long sur leur potentiel (par ailleur, fan de death, sois prêt pour l'assaut final du successeur de "Formulas Fatal to the Flesh" que les maîtres du genre finissent de concocter pour toi aux Morrisound Studios en Floride ...). Le long travail de composition et d'arrangement du guitariste-chanteur Karl Sanders a enfin donné ses fruits. Ecstasiez-vous devant la brutalité et la beauté, oh combien lyrique de "Masturbating the war god" et vous comprendrez de quoi je parle. Beaucoup plus travaillée et un peu moins directe (malgré leur vitesse de croisière établie à 200km/h !) que leur précédente offrande, "Black Seeds of Vengeance" saura vous emprisonner dans la magie émanée par les ambiances bâties autour d'instruments exotiques et fouetter vos âmes comme le firent les esclaves travaillant dans l'ancien empire égyptien. Un produit bien fini (merci Bob Moore) et accessible à tous, malgré sa complexité au niveau des compositions, qui a d'ailleurs obligé le quatrième (nouveau) membre de NILE et guitariste Dallas Toler-Wade de travailler pendant toute une année sur les pièges techniques proposés par ses confrères. Un magnifique album, qui n'est pas sans rappeler les grands moments de "Ramses Bringer of War" (1997) sur lequel la forme de quatuor donnait au groupe des possibilités d'ouverture sur de nouveaux horizons musicaux. Opportunité que NILE a bien su saisir. Chapeau bas, messieurs. On attend déjà votre prochain symphonie death avec impatience ... (official NILE website @ www.nile-catacombs.com)

Mikaëlis

ORIGIN Origin (Relapse Records)

La création de ORIGIN remonte au mois de Janvier 1998. Après une démo intitulée "A Coming Existence" et sortie la même année, deux grosses pointures sur le plan technique viennent se joindre au groupe en remplacement de deux anciens membres. Il s'agit du batteur John Longstreth (ex-ANGELCORPSE) et du bassiste Doug Williams (ex-CEPHALIC CARNAGE). Le signal final d'assaut a assitôt été donné. Et Relapse ne pouvait pas être en dehors de ce coup; il les signe immédiatement. Résultat ? Premier album éponyme sorti au mois de Juillet 2000. Dévastateur! Deux guitares aux riffs staccato complètent la texture sonore créée par un J. Longstreth furieux qui détient la base rythmique en compagnie d'un bassiste sorti des enfers. Le tout agrémenté par trois (eh oui, excusez du peu ...) voix aux couleurs différentes mais complémentaires. Celle du chanteur (évidemment) Mark Manning et des deux gratteux, Paul Ryan et Jeremy Turner. A mes oreilles, cet opus sonne un peu comme MESHUGGAH qui auraient croisé les italiens de NATRON et la force destructive de la section rythmique des français de KATAKLYSM. A peine 30 minutes pour neuf titres ! Ces gars là sont d'une précision chirurgicale et d'une férocité sans égal ! Pour quand une petite tournée européénne ? (Take a look at ORIGIN's official website @ www.origin.tsx.org)

Mikaëlis