"Capturer la puissante atmosphère et les
sentiments qui sont associés à la mythologie du Nord et combiner
le tout à l'intensité de la musique heavy", cela pourrait
bien ressembler à la définition du viking metal, mais c'est
en fait le but de EINHERJER. Leur heavy dépouillé au tempo
plutôt lent est bien loin de la violence primaire de ENSLAVED. La
démarche est originale et peut rappeler l'esprit de SKYCLAD ( “A
New Earth”, “Clash Of The Elder”), voir même la fête de la
bière de Munich (les choeurs de “Home”.
Un album curieux mais qui manque de puissance au niveau du son, par ODIN
!
Ceci n'est pas le nouvel album des portugais mais un double cd digipack avec quatre nouveaux titres sur le premier disque et sept live enrégistrés lors du “Pervers Almost Religious Tour” sur le second. Lorsqu'on a ce “Second Skin” dans les mains on admire la beauté artistique du contenant avant d'être éblouï par la puissance du contenu. En effet, la pochette comme les photos intérieures sont superbes (mention spéciale pour les photos de scène aux couleurs chaleureuses !). Pour ce qui est du premier disque : la production a eu lieu aux Woodhouse Studios avec l'aide de Waldemar Sorychta (producteur de SAMAEL, UNLEASHED, TIAMAT, VOODOOCULT, GRIP Inc. - dont il est le guitariste). L'enregistrement a eu lieu durant les sessions du prochain album (“Sin” qui sortira fin janvier '98). Le titre “Second Skin” marque une grande évolution : lechant est longtemps mélodique et doux pour être ensuite hurlé et déchirant, la musique garde sa puissance appuyée par une superbe rythmique, mais le côté mélodique déjà présent dans les albums précédents est désormais flagrant. L'évolution est logique mais tout de même surprenante, car s'éloignant de ses débuts dark pour une musique plus gothique (tout est relatif !). Les trois autres titres sont la version vidéo du premier, une reprise de DEPECHE MODE “Sacred”, fidèle au niveau du chant, mais qui a un côté surpuissant non déplaisant, enfin on a une nouvelle version du titre “Erotik Alkemy” (version original sur l'album “Wolfheart”) qui est magnifique avec sa basse en boucle et ses claviers qui ont pris le dessus pour donner une émotion plus forte que sur l'original. Bref, ces quatre titres marquent la maturité du groupe ! Pour le second disque : sept morceaux qui laissent imaginer la puissance de MOONSPELL sur scène. On y retrouve cinq titres de “Opium” et deux de “Wolfheart”. Les morceaux sont très vivants et “Alma Mater” qui clôture ce live risque de vous prendre au trip... Un album indispensable !!!
Le maxi “Second Skin” avait suscité quelques questions au sujet de l'évolution musicale du groupe métal portugais numéro 1. L'album “Sin Pecado” confirme nos doutes: l'évolution est majeure et risque d'en dérouter plus d'un ! Le chant est calme et posé, plus rien à voir avec les précédents albums; la musique est froide, envoûtante et sombre. On ne peut s'empêcher de penser au dernier album de TYPE O NEGATIVE (les intros des deux albums sont très similaires), ou encore au dernier TIAMAT, mais MOONSPELL garde une forte identité et véhicule des sentiments différenrs des groupes cités précédemment. La pochette comme le titre de l'album ("péché") nous plonge dans une ambiance mystique. Les paroles semblent mêler religion et amour (un amour plutôt SM !). Les coeurs féminis discrets de “Flesh”, “The Hanged Man” et surtout de “Let The Children Cum To Me...” ne peuvent que vous attirer, tels des sirènes, dans des songes étranges. Des titres comme “Abysmo” et “V.C.” vont vous accrocher dès la première écoute. On retrouve ça et là des percussions, des claviers, des cloches (!) mais pour ceux qui s'inquièteraient : les guitares sont toujours bien présentes ! Un album mystérieux avec un côté malsain, mais ses mélodies risquent de vous faire succomber à ce péché pour votre plus grand plaisir (je l'éspère !)...
PARADISE LOSTOne Second (Music For Nations/M7)PARADISE LOST a continuellement évolué, en améliorant son style mais sans jamais changer d'optique. Le successeur de “Draconian Times” était attendu, tellement attendu que tout le monde se faisait une petite idée de ce que cela allait bien pouvoir donner. On s'imaginait une bombe heavy avec des atmosphères doom et des envolées de guitares. Et bien tout faux ! La bande à Holmes et Mackintosh a décidé de faire du SISTERS OF MERCY version '90. Ils avaient déjà repris le titre “Walk Away” sur le mini “The Last Time” ce coup-ci c'est un album qu'ils auraient pu leur dédier. Mais attention, il y a la touche PARADISE LOST qui fait tout. Nick Holmes nous montre une voix plus émouvante que jamais, les claviers sont omniprésents et contiennent des mélodies accrocheuses. La musique est froide mais émouvante, chaque morceau est une spirale infernale qui vous entraînent dans des pensées sombres tout en vous rassurant. Pour finir saluons la production de Sank qui donne toute sa puissance au nouvel univers de PARADISE LOST...
On attendait avec impatience le successeur de “Mandylion”... Et finalement ça vallait le coup de patienter. On dirait que le groupe a gagné en maturité. Des lignes mélodiques simples, pas surchargées du tout, la voix d'Anneke à son plus grand niveau, un son énorme, des ambiances planantes parsemées de claviers ici et là, ce sextette hollandais a finalement réussi à marquer cette rentrée 97. Et surtout, à sauvegarder son identité musicale. La production exemplaire de cette dernière galette du groupe (Woodhouse Studios, ça vous dit quelque chose ?) fait de cette album une référence pour les puristes du son. Chaque instrument trouve ici sa vraie place, ce qui permet à nous, auditeurs exigeants, de les apprécier à leur juste valeur. Quant aux compositions, elles créent sans difficulté aucune des émotions fortes et garantissent un voyage sans retour aux fins fonds des abysses. “...and we close our eyes” nous suggère Anneke. On n'a qu'à suivre ses conseils et nous laisser guider par la puissance des sentiments.
TIAMAT A Deeper Kind Of Slumber (Century Media/M7)Le métal a besoin d'évoluer pour durer et cela TIAMAT l'a très bien compris, tellement bien que cet album n'a plus qrand chose de métal (si ce n'est l'esprit). Cela commence avec une intro aux claviers (elle me rappelle un hit de STING, mais bon...) puis “Cold Seed” nous entraîne dans une puissante mélodie implacable qui n'est là que pour nous rassurer avant de pénétrer dans un monde torturé. La musique qui suit est froide mais pleine de sentiments, on y retrouve un esprit gothiqueavec certains morceaux flirtant avec une rythmique trip-hop (“The Desolate One”, “Only In My Tears It Lasts”). “FourLeary Biscuits” sème la folie dans la musique traditionnelle indienne (citare, flûte...). On ne retrouve les grosses guitares que sur deuxmorceaux très sombres. Cet album obscur mèle à la perfection les samples avec les guitares et les instruments classiques (violon, violoncelle, flûte...), tandis que le chant du charismatique Johan Edlund (unique compositeur imprègne totalement la musique du groupe pour nous plonger dans un calme oppressant. Il faut être ouvert d'esprit pour apprécier cet album, mais une chose est sûre : il est très riche et tout simplement magnifique (pour ceux qui sauront l'apprécier...). !