Les suédois s'étaient fait remarquer
avec leur premier album éponyme très influencé par
MINISTRY ..., ils étaient donc attendus au deuxième opus.
L'évolution est nette, les influences digérées et
le challenge relevé. Les morceaux sont plus lourds, plus nuancés
donnant une musique très oppressive dont la violence est plutôt
suggérée qu'étalée. “A Million Lies” et “Feed
The Creep” nous rappellent les brûlots du premier méfait (“Kiss
Your Boots” souvenez-vous !), alors que “Taste It” se rapprocherait d'un
GODFLESH ou FUDGE TUNNEL et “It's All Yours” est mélancolique à
souhait. L'attente était longue (deux ans et demi) mais en valait
la peine ; c'est un album profond, sombre et agressif qui ne vous laissera
pas indifférents. Ici, la misère crie son amour et nous plonge
dans son univers. Un album qui a largement sa place dans une année
très riche pour l'évolution du métal.
Sortir un deuxième album quelques mois
seulement après le premier peut paraître risqué. Les
allemands de RAMMSTEIN ont pris ce risque et s'en sortent plutôt
bien. Leur électro-métal nous montre des guitares (façon
trash allemand) encore plus en avant avec des nappes de synthé qui
soutiennent les riffs. Les morceaux sont plus homogènes que sur
le premier album, peut-être moins diversifiés mais les mélodies
sont mieux travaillées et font de chaque morceau un hit potentiel.
Le chant féminin est très présent (“Engel”) et la
basse peut être écrasante (“Kuss Mich”). Le chant en allemand
est idéal pour cette musique saccadée et crée une
ambiance glauque. Un album plus métal que le premier mais que tout
fan d'électro qui se respecte ne doit pas ignorer !
Inspirée de la série de comics américaine de Todd McFarlane, l'adaptation cinématographique de Spawn devrait sortir en France à la fin de l'année. Après le succès franc remporté par la b.o.f. “Judgement Night”, mélange de trash et de rap, les personnes cachée derrière ce projet ont décidé de faire collaborer cette fois-ci, des groupes métal-rock indé avec des artistes de la scène techno britannique et américaine pour donner naissance à la b.o.f. “Spawn”. Ainsi, le personnage énigmatique de Marylin Manson délivre ici toute son énérgie psychotique sous l'excellent accompagnement de la basse des SNEAKERS PIMPS. Les rebelles ATARI TEENAGE RIOT après “Burn Berlin Burn” relèvent les riffs ultra rapides de SLAYER à la sauce incendiaire de leurs drum'n'bass rythmes et nous font goûter à un “No Remorse” puissant. Le garage-rock de FILTER sa marie à merveille avec les beats de THE CRYSTAL METHOD pour offrir le premier single extrait de cet album. Et plein d'autres duos à découvrir. Une bande originale de film qui vaut largement le détour et qui contribuera indéniablement à la mutation du métal.